Le FPS ou SPF (facteur de protection solaire) mentionné sur les emballages signale au consommateur le niveau de protection contre les UVB du produit. En effet, les rayons UVB sont les plus dangereux : ce sont eux qui provoquent les coups de soleil en brûlant l'épiderme insuffisamment protégé par les pigments de mélanine. Ils sont à l'origine de 90 % des cancers de la peau. Les rayons UVA ne sont pas pour autant inoffensifs. Ils pénètrent plus profondément dans le derme, provoquant la destruction des fibres de collagène et d'élastine qui assurent la tonicité de la peau. Conformément à la règlementation européenne, les crèmes solaires doivent garantir une protection UVA au moins égale au tiers de la protection UVB. Par exemple, pour un facteur de protection de 30 contre les UVB, la protection UVA sera au minimum de 10.
Le choix de l'indice de protection ou FPS (facteur de protection solaire) dépend à la fois du type de peau et des conditions d'ensoleillement : plage horaire et durée de l'exposition, altitude, latitude, etc. Plus la peau est claire (phototype 1), plus l'indice de protection solaire doit être élevé. On distingue 4 catégories de produits selon leur FPS :
- protection faible : FPS de 6 ou 10 ;
- protection moyenne : FPS de 15, 20 ou 25 ;
- protection haute : FPS de 30 ou 50 ;
- très haute protection : FPS de 50+.
Le respect de la bonne utilisation du soin compte énormément pour assurer une action optimale de la protection. Il est en effet prouvé qu'une diminution de 50 % de la dose à appliquer entraîne une diminution d'efficacité de 75 %. Autrement dit, mieux vaut un produit d'indice 20 ou 30 que l'on applique généreusement et souvent, qu'un indice 50 que l’on appliquera qu'une seule fois dans la journée. Toute protection solaire doit être appliquée au moins toutes les 2 heures pour assurer l’efficacité du produit.
Le produit solaire doit être adapté à la fois au type de peau et à l'intensité du rayonnement solaire auquel elle est exposée. Pour bien choisir, les recommandations de l'AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) peuvent servir de guide.
Un indice de protection SPF 50+ sera recommandé pour un sujet extrêmement sensible au soleil, peau blanche ou laiteuse, tâches de rousseur, peau sujette aux coups de soleil, antécédents de cancers cutanés.
Un indice de protection SPF 30 sera recommandé pour une peau claire bronzant facilement, ne prenant des coups de soleil que lors d'expositions intenses.
Un indice de protection SPF<30 sera recommandé pour un sujet à peau assez résistante aux UV, peau mate bronzant facilement sans jamais prendre de coups de soleil.
Le choix du mode d'application ou de conditionnement (spray, lotion, ou crème) dépend de la zone d'application. Plus elle est étendue, plus le solaire devra être fluide. Par exemple, on peut prendre une crème pour le visage, un spray pour le corps et un stick pour les zones fragiles (lèvres, nez). Enfin, il est préférable d'opter pour un produit résistant à l'eau, une caractéristique qui a cependant ses limites et ne dispense en aucun cas d'une nouvelle application après le bain. Outre les filtres faisant barrage aux rayons ultraviolets, la plupart des crèmes solaires comportent des antioxydants afin de neutraliser les radicaux libres générés par les UV, avant qu'ils ne provoquent des dommages sur la peau.
La plupart des fabricants proposent aujourd'hui des protections solaires spécifiques pour enfants contenant principalement des filtres UV minéraux, et formulées sans parfum afin de minimiser les risques d’allergies. Ces laits sont plus résistants aux frottements et sont waterproofs. Certains de ces produits sont légèrement teintés afin d’aider à mieux visualiser les zones déjà traitées.
Les compléments alimentaires proposés dans le cadre de la préparation au bronzage visent à lutter contre les dommages provoqués par les UV sur les cellules cutanées et à améliorer l’hydratation de la peau. Depuis 2012, de nombreuses allégations de santé relatives à la protection de la peau contre les rayons ultraviolets sont interdites pour les compléments alimentaires. Les caroténoïdes, pigments végétaux, font partis principalement de ces compléments alimentaires. Leur capacité à protéger la peau contre les effets nocifs du soleil, n’a été que faiblement démontrée chez l’homme. En effet, la plupart des études ont été faites in-vitro sur des cultures cellulaires. Concernant le bêta-carotène, une nouvelle analyse de l’étude Suvimax a montré de manière significative que les femmes qui ont reçu un supplément d’antioxydants de 120 mg de vitamine C, 30 mg de vitamine E, 6 mg de bêta-carotène, 100 µg de sélénium et 20 mg de zinc, pendant plus de 7 ans ont présenté un risque 4 fois plus élevé de développer certaines pathologies. Ils sont donc à utiliser avec précaution comme tout complément alimentaire.